| Ils sont tous là, les athlètes du Sénégal, de la Mauritanie, de la Guinée Conakry, du Cap Vert, de la Gambie, de la Guinée Bissau, de la Sierra Leone et bien entendu du Mali, pour les premiers Jeux de la Zone 2 qui débutent demain dans notre capitale. Pendant toute cette semaine, ces athlètes vont s'affronter en toute fraternité dans cinq disciplines que sont le taekwondo, l'athlétisme, la boxe, le football et la lutte traditionnelle. En effet, l'ACNOA a retenu un sport d'équipe, le football et quatre disciplines individuelles pour ces premiers Jeux de la Zone 2 qui regrouperont plusieurs centaines d'athlètes de la sous-région ouest-africaine.
Exceptés les footballeurs de la Guinée Bissau et du Cap-Vert et les boxeurs de la Mauritanie, tous les autres pays seront présents dans les cinq disciplines. Les deux défections constatées en football vont chambouler le programme initial qui prévoyait, demain en guise d'avant goût, les oppositions Sénégal-Guinée Bissau (stade Modibo Keïta) et Guinée Conakry-Cap Vert (stade Konaté). Cependant, le comité d'organisation conduit par le Colonel Issa Diallo a mis les bouchées doubles pour faire une cérémonie d'ouverture à la hauteur du Jatigiya malien et qui, faut-il le rappeler, sera présidée par le chef de l'État lui-même Amadou Toumani Touré. Après cette cérémonie, l'honneur reviendra aux poulains de Mamadou Coulibaly d'ouvrir le bal des jeux contre la sélection de la Gambie. Ce match d'ouverture sera suivi en seconde heure par l'opposition Sierra Leone-Mauritanie.
Il faut dire que cette édition malienne s'annonce ouverte et que tous les pays participants peuvent prétendre à la plus haute marche du podium. "Le Sénégal est venu pour jouer les premiers rôles dans chacune des disciplines. Nos espoirs de médaille au taekwondo sont fondés sur Balla Dièye et Binta Diédhiou, qui ont été médaillés de bronze au dernier Championnat mondial de leur catégorie", annonce le chef de la délégation sénégalaise, Seydina Oumar Diagne, secrétaire général adjoint du CNOS. Les ambitions du pays de la Teranga se traduisent par le nombre impressionnant d'athlètes engagés dans les cinq disciplines : 5 lutteurs, 6 boxeurs et 29 athlètes qui s'ajoutent à l'équipe de football bâtie autour d'éléments issus des trois sélections de catégorie d'âge à savoir les cadets, juniors et olympiques.
Les sportifs maliens et sénégalais qui apparaissent théoriquement comme les favoris de ces jeux, auront en face des athlètes guinéens, gambiens, mauritaniens, sierra léonais, cap verdiens et bissau-guinéens dopés par l'enjeu du tournoi et surtout décidés à jouer leurs chances à fond pour une place sur le podium. Notre pays dispose de sérieux atouts pour ces premiers Jeux et l'entraîneur national de taekwondo Me Gaoussou Soumaré ne cache pas son optimisme : "Nous comptons beaucoup sur les potentialités de nos athlètes qui reviennent du Championnat d'Afrique disputé il y a seulement deux semaines à Nairobi. Ils sont d'ailleurs conscients des enjeux de cette compétition et décidés à tout faire pour honorer le drapeau national". Selon notre interlocuteur, le Sénégal n'a jamais réussi à dominer le taekwondo malien bien que ce pays soit considéré comme un épouvantail au niveau sous-régional. Les espoirs de médaille pour le taekwondo malien reposent sur les épaules de Alassane Fofana, quart de finaliste du dernier Championnat du monde junior, Oumar Cissé, champion ouest africain et Aminata M. Traoré, vice-championne d'Afrique de l'ouest.
Les 30 athlètes maliens (filles et garçons) s'aligneront dans les courses de vitesse (100, 200 et 400 mètres, au relais 4 X 100 et 4 X 400), de demi fond (800 mètres) et de fond (1500 et 5000 mètres), mais aussi dans d'autres épreuves comme le saut et le poids. Alors que la fête commence !.
M. N. TRAORÉ
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